Un riche patrimoine

Lové au creux d’un méandre du Célé, Espagnac-Sainte-Eulalie a conservé la quiétude de son ancien prieuré de Val Paradis couronné d’un clocher exceptionnel. Les imposants vestiges de l’abbaye, à l’histoire tourmentée depuis le XIIIème siècle, font de ce bourg une halte privilégiée sur le chemin de Compostelle.

C’est dans cet écrin de verdure que nous offrons des hébergements de qualité aux pèlerins et tous les vacanciers à la recherche d’authenticité.


Le Prieuré du Val Paradis

Le Prieuré du Val Paradis

L’ histoire du prieuré d’Espagnac s’est déroulée en trois étapes successives:

  • Le premier prieuré a été fondé entre 1130 et 1140 par Bertrand de Griffeuille, un moine ambulant. C’était un monastère masculin. Il fut détruit pendant la première guerre avec l’Angleterre, vers 1160.
  • La deuxième fondation date de 1211 ; à l’initiative de la Prieure Elisabeth, un monastère de Chanoinesses observant le règle de Saint Augustin est créé. Il est constitué de l’église d’Espagnac et de ses dépendances, sur la rive gauche du Célé. Mais les bâtiments sont mal placés, inondables et insalubres.
  • Vers 1264, Aymeric Hébrard de Saint-Sulpice, évêque de Coïmbra (Portugal) et originaire de la région, constate ce mauvais état. Il entreprend donc de faire construire de nouveaux bâtiments pour la communauté de religieuses. C’est la troisième fondation, qui fut officiellement faite le 16 mai 1293.

L’Église d’Espagnac

L’église formait le centre de l’édifice, avec une enceinte fortifiée qui entourait les bâtiments. A l’intérieur, on y trouvait les logements des religieuses, les appartements, entourées d’un cloître.

Une deuxième partie, à l’écart, comprenait des logements pour les visiteurs, un jardin et quelques dépendances. Sur décision de l’évêque, le prieuré fut dédié à la Vierge et prit le nom de « Val Paradis d’Espagnac ». La communauté de religieuses resta près de six siècles et fut dispersée sous la Révolution française, en 1792.

L’église était le cœur de la communauté et le bâtiment le plus soigné du prieuré. A l’origine, au XIIIème siècle, c’était une construction allongée, d’environ 50 mètres de long, à l’intérieur peint, avec des voutes élancées.

Elle a été en grande partie détruite pendant la Guerre de Cent Ans et partiellement reconstruite au XVème siècle. Ce monument de style gothique sert aujourd’hui d’église paroissiale et abrite trois tombeaux monumentaux.

Deux de ces tombeaux ornés de gisants sculptés sont ceux de l’évêque fondateur et de la première prieure. On note aussi un retable sculpté en bois doré, au dessus du maître autel.

Sur le côté sud de l’église, on peut voir une tour-clocher coiffée d’un toit octogonal et ornée d’un beau colombage. Elle possède un escalier intérieur à vis (non ouvert au public). Cette tour s’élève à 13 mètres 50 de hauteur unique en France, elle attire le regard des visiteurs depuis la route.


L’église de Sainte Eulalie

L’église du hameau de Sainte Eulalie domine légèrement la vallée, sur la rive droite du Célé, en face du pont dit de Rian. Sa fondation remonte à l’an 974. Elle constituait un petit prieuré masculin, destiné à accueillir les pèlerins en route pour Compostelle.

De style roman, elle était à l’origine composée d’une nef unique, avec une toiture de lauze. L’église est en partie voûtée et comporte un double clocher, dont certains disent, mais cela reste à vérifier, que les cloches servaient à guider les pèlerins à la nuit tombée. Les chapelles et le transept ont été ajoutés au XIXème siècle.


La source bleue


Le Paléolithique Moyen

Le gisement Moustérien de Pailhès

La plus ancienne trace de nos ancêtres sur la commune se situe à Pailhès face au bourg d’Espagnac. Le site a été découvert par Roger Sudres (ancien maire d’Espagnac) et signalé à la DRAC par André Ipiens au début de 1988.

L’importance du site, le seul gisement Moustérien connu dans le Lot en fond de la vallée et sa situation vulnérable a conduit à des fouilles en 1992/93 et à des travaux supplémentaires (études multidisciplinaires) entre 1993 et 1998.

Occupé entre 70 et 40 mille ans, des outils en silex et quartz taillés d’une technologie Charentien de type Quina de l’époque des Néandertaliens,ont été découvert.

De beaux restes organiques (plus de 2000 dents et ossements de cheval, renne, bouquetin et bison, accompagnés de pollens et spores) répartis sur 6 niveaux archéologiques attestant d’une époque froide et d’un milieu ouvert du type steppique.

Sa situation était stratégique pour la chasse du grand gibier et d’après les dents de cheval il semble que la période de chasse et l’occupation du site était essentiellement printanière.

Le Paléolithique Supérieur

La grotte de Sainte-Eulalie

Située au niveau du moulin de Sainte Eulalie, cette grotte était inscrite sur la liste des monuments historique en 1993, bien après la découverte des gravures et les fouilles de L’abbé Lemozi entre 1920 et 1935.

L’art rupestre de la grotte a été découvert le 3 Septembre 1920. L’abbé Moulènes (curé d’Espagnac) et l’architecte Gabriel Andral avait signalé l’intérêt potentiel de la grotte à L’abbé Lemozi (curé de Cabrerets et préhistorien) et à la Société Préhistorique Française.

Une trace d’un centimètre a été aperçu dans un trou de la brèche ossifère recouvrant les parois. Les préhistoriens ont martelé ensuite la brèche de la paroi et remis en lumière une belle gravure d’un renne bramant.

Cette brèche soigneusement dégagée a également révélé d’autres secrets, des outils en silex et os du Magdalénien supérieur ont été découvert dans les débris. L’importance de la couche a ainsi démontré que la gravure ne pouvait pas être plus récente que cette époque.

D’autres restes archéologiques ont été également trouvé dans la grotte, parmi eux des amphores romaines près de la source et près de l’entrée de la grotte, un sarcophage mérovingien. 

    Chalcolithique/Age de Bronze

    Selon l’inventaire exhaustif de Jean Clottes (1973), on compte 4 mégalithes sur la commune. Le menhir de Suquet et les dolmens de Cavagnés 1 et 2, près de Suquet, puis Coste Pilade sur les hauteurs de Sainte Eulalie.

    Comme beaucoup de dolmens dans le Lot, les pierres ont été bougé et les intérieurs pillés au cours du 19eme et début 20eme siècle. Cependant les trois sont conservés dans leurs tumulus, mais bien dégradés par rapport à l’époque de leur construction.